EXETER – Tenante du titre, la Nouvelle-Zélande a battu l’Afrique du Sud 46-17 samedi à Sandy Park et s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du Monde de Rugby 2025.
Le film du match
L’Afrique du Sud a parfaitement démarré, imposant sa puissance et son inventivité devant face aux sextuples championnes du monde. Récompense : deux essais signés Babalwa Latsha et Aphiwe Ngwevu. Mais les Black Ferns ont répondu par Theresa Setefano et Braxton Sorensen-McGee, pour arriver à la pause sur un score de 10-10.
Au retour des vestiaires, les Néo-Zélandaises ont passé la vitesse supérieure, inscrivant trois essais en seulement sept minutes. Un coup de massue dont les Sud-Africaines ne se sont jamais remises.
La Nouvelle-Zélande a finalement marqué 29 points sans réponse en deuxième période, avec notamment deux doublés pour Sorensen-McGee, Renee Holmes et Kaipo Olsen-Baker. Lerato Makua a tout de même offert un dernier sourire aux Springboks avec un essai en fin de match.
C’est Katelyn Vahaakolo qui a eu le dernier mot, scellant une victoire nette qui permet aux Black Ferns de poursuivre leur quête d’un septième sacre, tandis que l’aventure sud-africaine s’achève dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Joueuse du Match Mastercard
Kaipo Olsen-Baker a été l’une des héroïnes de cette rencontre, inscrivant deux essais, dont celui qui a validé le succès lors du blitz néo-zélandais en début de seconde période. Fidèle à elle-même, elle est restée modeste après le match : « Je n’aurais pas pu marquer sans les filles. On est un groupe très soudé et on sait comment chacune joue. »
Réaction des entraîneurs
Swys de Bruin, sélectionneur de l'Afrique du Sud
« Je suis tellement fier. Regardez nos filles, regardez cette passion. Elles ont fait une différence pour des millions de filles en Afrique du Sud. Elles ont désormais des modèles.
« On a traversé tellement d’épreuves et de difficultés. Je suis tellement reconnaissant. Beaucoup de nos plans ont fonctionné en première mi-temps. Elles [les Néo-Zélandaises] ne s’attendaient pas à notre maul à 15 ou aux lancements à côté de la mêlée. Mais ensuite, en deuxième période – mes adjoints étaient encore en train de monter en tribunes – elles ont marqué deux essais et il faudra analyser ce qui s’est passé. Apparemment, ça vient d’une réception de coup d’envoi – on l’a juste perdue.
« Mais on a continué à se battre, se battre, se battre. L’Irlande n’a rien marqué contre elles, d’autres équipes n’ont pas réussi à inscrire d’essai. Alors, pour nous, marquer trois essais face aux redoutables Black Ferns, c’est un immense honneur et je suis tellement fier de chacune d’entre elles. »
Allan Bunting, sélectionneur de la Nouvelle-Zélande
« Énorme respect à Swys [de Bruin] et à l’Afrique du Sud. Ils ont accompli un boulot incroyable en si peu de temps et ce qu’ils font pour le rugby et pour les femmes en Afrique du Sud est énorme. Quand tu concèdes sept pénalités en première mi-temps, voilà ce qui arrive. Elles ont sorti des choses super innovantes qui nous ont mis sous pression, mais c’est une bonne chose pour nous à ce stade du tournoi. »
« On avait juste besoin de garder un peu plus le ballon, d’enchaîner les phases et de lancer notre jeu. En première période, on n’avait pas du tout réussi à le mettre en place. »
La stat du jour
Olsen-Baker n’a pas seulement brillé ballon en main : elle a aussi été la meilleure plaqueuse du match, avec 25 plaquages réussis sur les porteuses de ballons sud-africaines.
La suite
La Nouvelle-Zélande affrontera en demi-finale, le vendredi 19 septembre, le vainqueur du quart de finale entre le Canada et l’Australie disputé plus tard dans la journée à Bristol.
Pour l’Afrique du Sud, la Coupe du Monde s’arrête là, mais les Sud-Africaines auront marqué l’histoire en atteignant pour la première fois les quarts de finale de la compétition.
