Siokapesi Palu a lancé un avertissement à toutes les nations qui participeront à la Coupe du Monde 2029 : d’ici quatre ans, les Wallaroos seront « en pleine maturité ».
Éliminées de la Coupe du Monde de Rugby 2025 après une lourde défaite 46-5 face au Canada en quart de finale, les Australiennes repartent pourtant la tête haute. Avec un effectif extrêmement jeune, elles sont sorties d’une poule relevée pour décrocher une place en phase finale et prouver leur potentiel.
Une motivation supplémentaire anime les Wallaroos : l’Australie sera le pays hôte de la Coupe du Monde 2029.
« Je dois tirer mon chapeau aux filles », a déclaré la capitaine Palu après la rencontre de samedi. « On parle de leaders de jeu qui n’ont que 20 ans. »
« On a des joueuses de 20 ans et une de 18 ans qui s’apprête à terminer le lycée », a-t-elle poursuivi. « Elles seront en pleine force de l’âge pour notre Coupe du Monde à domicile. »
La sélectionneuse Jo Yapp, dont le mandat prend fin avec cette compétition, partage cette conviction que l’Australie sera une équipe à suivre en 2029.
« C’est un groupe incroyablement jeune et talentueux », a-t-elle insisté. « Nous avons des filles de 18 et 20 ans à des postes clés. C’est l’ossature de l’équipe, et avec le soutien qu’elles méritent, l’avenir s’annonce brillant. »
À seulement 22 ans, la troisième ligne Tabua Tuinakauvadra abonde dans ce sens : « On parle beaucoup de connexion et l’âge médian de l’équipe est entre 20 et 24 ans. La marge de progression d’ici 2029 est énorme. Notre championnat prend de l’ampleur, notre niveau de jeu ne cesse de monter, et ce n’est qu’une question de temps avant que ça porte ses fruits. C’est une vraie opportunité pour renforcer ce lien et construire quelque chose de spécial. »
L’ailière Desiree Miller, révélation de la campagne avec six essais (soit la deuxième meilleure marqueuse du tournoi à la fin des quarts de finale), voit plus loin.
À 23 ans, elle espère que les Wallaroos pourront s’inspirer du succès des Matildas, l’équipe féminine de football australienne, dont l’épopée en demi-finale de leur Coupe du Monde en 2023 avait bouleversé le paysage sportif national.
« On espère avoir le même impact, c’est notre ambition », confie-t-elle.
« Les Matildas ont marqué leur sport lors de leur Coupe du Monde, et aujourd’hui on vit un événement énorme, la plus grande Coupe du Monde féminine. On veut prolonger cet élan sur les deux prochaines années, puis encore après. On a déjà vu l’évolution du sport féminin en Australie, pas seulement en rugby mais partout, et on veut surfer là-dessus. »
