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Barnes : « 80 000 à l’Allianz Stadium, c’est la juste récompense de la progression du rugby féminin »

L’ancien ouvreur des Wallabies Berrick Barnes estime que la priorité pour les Wallaroos doit être de préserver et développer leurs jeunes talents en vue du long terme.

L’ancien ouvreur des Wallabies Berrick Barnes estime que la finale de la Coupe du Monde de Rugby 2025, qui se joue à guichets fermés, est « la juste récompense » des progrès réalisés par le rugby féminin ces dernières années.

Barnes a porté le maillot australien à 51 reprises et disputé la Coupe du Monde de Rugby en 2007 et 2011, cette dernière s’étant achevée par une défaite en demi-finale contre les All Blacks.

Âgé de 39 ans, il a retrouvé l’univers Coupe du Monde ces dernières semaines comme entraîneur adjoint du Japon, les Sakura 15s, et a donc pu observer de près l’évolution du rugby féminin.

Le Japon a commencé son tournoi par une défaite face à une équipe d’Irlande impressionnante, ce qui a compliqué d’emblée ses chances de qualification, d’autant qu’un deuxième match contre la Nouvelle-Zélande, sextuple championne du monde, l’attendait.

« Pour être juste, l’Irlande a été vraiment très forte ce jour-là », reconnaît Barnes. « C’est ce genre d’écarts qui fait la différence dans ce tournoi. »

Le revers contre les Black Ferns a scellé l’élimination des Japonaises, mais elles ont pu conclure par une victoire spectaculaire contre l’Espagne à York. Après le match, les deux équipes se sont retrouvées sur le terrain pour échanger et célébrer ensemble, en prenant aussi le temps de partager avec les supporters.

« C’est ça, la différence avec le sport féminin : la qualité des relations en dehors du terrain », souligne Barnes. « On y voit beaucoup de respect et d’attention, et c’est vraiment agréable. »

L’ancien ouvreur sait que l’ambiance sera différente lors des deux derniers matchs à Twickenham, mais pour lui, une telle affluence est pleinement méritée : « 80 000 spectateurs à Twickenham, c’est la juste récompense pour la progression du jeu et son développement. »

Il reste quatre équipes en lice : Nouvelle-Zélande contre Canada vendredi soir, puis Angleterre contre France samedi. Barnes considère l’Angleterre comme favorite, mais estime que chaque demi-finaliste a les moyens de battre l’autre.

« C’est à l’Angleterre de perdre », dit-il. « Elles ont été la meilleure équipe ces huit dernières années, elles n’ont perdu deux finales que sur des détails. Si elles gèrent la pression et permettent à leurs avants de s’imposer et d’utiliser leur maul et leur jeu au pied intelligemment, elles seront très difficiles à battre.

« La Nouvelle-Zélande a souvent pris le dessus sur l’Angleterre dans les grands rendez-vous, mais l’Angleterre domine la France, et le Canada peut surprendre certaines de ces équipes, même si elles n’ont encore jamais battu l’Angleterre. Ça va être intéressant de voir comment ça se joue. »

Barnes a été impressionné par plusieurs stars du tournoi, dont Jorja Miller qu’il décrit comme un « talent rare ». Et même si les Australiennes n’ont pas dépassé les quarts, il espère que cette Coupe du Monde servira de tremplin pour garder les jeunes talents dans le giron du rugby à XV.

« Caitlyn Halse est une vraie révélation », estime-t-il. « On a de vrais talents, et notre priorité doit être de les garder dans le circuit du rugby à XV, de ne pas les perdre au profit du rugby à XIII. Le défi, c’est de les fidéliser, et ce prochain cycle est crucial pour préparer la prochaine Coupe du Monde. »

S’il sera impliqué ou non dans celle de 2029 reste à voir, mais Barnes dit avoir pleinement apprécié son expérience avec le Japon, aux côtés de la sélectionneuse Lesley McKenzie.

« Ça a été une super aventure », raconte-t-il. « J’ai pu voir beaucoup de joueuses ces trois ou quatre dernières années, c’était génial. On ne joue pas autant de matchs que certaines nations, c’est un handicap, mais en termes de qualité d’entraînement et d’investissement des joueuses, on est vraiment au niveau.

« Lesley McKenzie mène un excellent programme. Elle est avec elles depuis six ans, elle sait exactement ce qui les fait réagir, quand pousser ou relâcher. Elle a fait un travail formidable. »

Barnes va maintenant retourner au Japon où il travaille à temps plein comme entraîneur adjoint des Panasonic Wild Knights, un club pour lequel il a aussi joué. Un pays qu’il connaît bien et où il s’est attaché aux supporters.

« Les fans sont incroyables, très fidèles », dit-il. « Comme le peuple japonais en général : des gens bien, loyaux, qui se soucient des autres. »

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