Après 30 matchs, des dizaines d’essais, beaucoup de peine mais encore plus d’euphorie, nous voilà arrivés à la grande finale de la Coupe du Monde de Rugby 2025. L’Angleterre et le Canada, les deux meilleures équipes du monde, s’affronteront pour le trophée suprême ce samedi à 16h00 dans un Allianz Stadium à guichets fermés.
Le Canada, comme le décrivait Julia Schell plus tôt dans le tournoi, a été successivement perçu comme outsider, prétendant, puis candidat sérieux au titre. Les Canadiennes ont terminé en tête de la poule B après des victoires contre les Fidji, le pays de Galles et l’Écosse, avant de s’imposer en quart de finale contre l’Australie à Ashton Gate.
Mais c’est leur victoire en demi-finale contre les sextuples championnes du monde néo-zélandaises qui a véritablement fait trembler la planète rugby. Un succès collectif magistral, obtenu un vendredi soir sous les projecteurs, et qui restera comme l’un des plus grands exploits de l’histoire de la Coupe du Monde. Les Canadiennes disputent ainsi leur deuxième finale, après avoir perdu contre l’Angleterre en 2014.
Les Red Roses, elles, ont abordé la compétition avec un statut de favorites assumées : pays hôte, double championnes du monde, elles ont répondu présentes dès le premier jour. Après avoir survolé la poule A face aux États-Unis, aux Samoa et à l’Australie, les Anglaises se sont présentées en quarts face à l’Écosse avec une confiance totale.
À Bristol, elles se sont défaites de leurs voisines, avant de retrouver une autre rivale du Tournoi, la France, en demi-finale. Les Bleues ont poussé l’Angleterre dans ses retranchements, ne comptant que deux points de retard à la pause. Mais la machine anglaise a fini par dérouler, validant son billet pour une finale qui établira un nouveau record d’affluence pour un match de rugby féminin.
Les panneaux « complet » sont affichés depuis plusieurs jours : 82 000 spectateurs sont attendus dans le sud-ouest de Londres pour ce qui sera le plus grand rendez-vous de l’histoire du rugby féminin.
Coup d’envoi : 17h00 (heure française), samedi 27 septembre
Stade : Allianz Stadium, Twickenham
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Canada
Canada, la joueuse clé : Difficile de ne pas parler de Sophie de Goede. La deuxième ligne a été nommée pour le titre de Joueuse de l’Année World Rugby à XV après une Coupe du Monde de Rugby 2025 exceptionnelle.
Face à la Nouvelle-Zélande, elle a enchaîné 17 puis 19 courses ballon en main. Mais au-delà de son activité de combattante, elle est aussi… la buteuse de l’équipe ! Résultat : à 26 ans, elle pointe à la deuxième place du classement des meilleures réalisatrices du tournoi, à un point seulement de la Néo-Zélandaise Braxton Sorensen-McGee. Samedi, elle pourrait bien faire la différence aussi bien en touche qu’au pied, dans une finale qui s’annonce serrée.
Angleterre
Angleterre, la joueuse clé : Sans surprise, il faut citer Meg Jones, l’une des rivales directes de Sophie de Goede pour le titre de Joueuse de l’Année. La centre anglaise est le véritable moteur des Red Roses, qui visent un troisième sacre mondial.
Dès le match d’ouverture, son plaquage sur l’Américaine Lotte Sharp a donné le ton d’une défense intraitable. Sa qualité de passe et sa puissance offensive n’ont cessé de mettre les défenses adverses sous pression tout au long du tournoi. Si Jones est à son meilleur niveau samedi, il sera très difficile d’arrêter l’Angleterre.
Déclarations
Alex Tessier, capitaine du Canada
« Après chaque tournée, le retour est toujours un peu difficile, on a le blues. Mais on trouve toujours un moyen de rester en contact. Même si la semaine prochaine nous ne serons plus ensemble… enfin si, probablement, car nous avons prévu des vacances ensemble ! On se partage nos photos, nos moments, et c’est une vraie force pour ce groupe. Alors oui, ce sera dur après, mais avant tout on a un gros boulot à finir. Et après, on fêtera ça. »
Julia Schell, arrière du Canada
« C’est difficile de trouver les mots. Cela fait trois ans qu’on travaille pour ce moment, et se retrouver dans cette semaine et ce match, c’est tout simplement incroyable. C’est irréel, mais on le mérite. »
John Mitchell, sélectionneur de l’Angleterre
« Je suis excité, j’essaie d’avoir l’air calme et détendu, et surtout de délivrer un message clair aux filles. Mardi matin, en buvant mon café dans la voiture, j’étais reconnaissant d’être là. Puis je me suis dit : voilà le vrai défi. Trouver des solutions et les vendre à l’équipe pour battre le Canada, c’est ça qui est génial dans ce job.
L’important, c’est de savoir comment jouer contre elles, où créer de la pression. On sait qu’on ne sera jamais parfaites. Mais pour gagner une Coupe du Monde, il ne faut pas être parfaites, il faut savoir se perfectionner. »
Zoe Aldcroft, capitaine de l’Angleterre
« On est tellement impatientes d’y être. Cela fait trois ans qu’on travaille pour ce moment, et on sent que c’est notre heure. »
