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Les capitaines prêts pour le Tournoi de qualification final à la Coupe du Monde de Rugby 2027

La tension était déjà palpable lorsque les capitaines des quatre nations en lice se sont retrouvés à Dubaï, perchés au sommet de la ville, à seulement quelques jours du coup d’envoi du tournoi.

La pression est montée d’un cran lors de la séance photo officielle des capitaines du Tournoi de qualification final à la Coupe du Monde de Rugby 2027, mercredi à Dubaï. Et ce n’était pas seulement à cause du lieu : le Tattu Dubai Sky Lounge, perché au 81e étage du Ciel Hotel, le plus haut hôtel du monde, avec une vue vertigineuse sur la Marina de Dubaï.

Si l’air semblait si lourd, c’est surtout parce que les quatre capitaines – ceux de la Belgique, du Brésil, de la Namibie et des Samoa – se tenaient tout près du trophée Webb Ellis, là pour rappeler ce qui est en jeu pour leurs équipes : le tout dernier billet pour la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie.

Pour l’un de ces quatre pays, le 18 novembre marquera un moment historique : la qualification pour le Mondial. Pour les trois autres, ce sera la désillusion. Pour les Samoa et la Namibie, ce serait la continuité d’une tradition entamée respectivement en 1991 et 1999. Pour la Belgique et le Brésil, ce serait tout simplement l’exploit le plus marquant de leur histoire rugbystique, un bond immense pour le développement du jeu, la visibilité et les fans dans leurs pays.

Le premier à prononcer le mot commençant par « p » – pression – fut Jean-Maurice Decubber, sans doute le meilleur troisième ligne aile que la Belgique ait connu. « C’est notre première participation à un Tournoi de qualification final, donc pour l’instant, on ne ressent pas encore vraiment cette pression », a-t-il expliqué. « Nous prenons les matchs les uns après les autres. Pour l’instant, nous nous concentrons uniquement sur le premier contre la Namibie. Nous ne sommes pas encore dans le dernier match ni en position de qualification. Ce qu’il faut, c’est gagner ce premier match, puis enchaîner. Peut-être que la pression viendra ensuite, mais pour l’instant, le groupe est confiant. Et si la pression finit par arriver, ce sera une bonne chose : cela voudra dire qu’on est proches de notre objectif. »

Savoir apprivoiser la pression est toujours un bon signe, surtout quand on se trouve à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol. Le capitaine samoan Theo McFarland, dont l’équipe est la mieux classée du tournoi, n’a pas non plus cherché à l’éviter.

Un immense privilège

Interrogé sur la mauvaise passe des Samoa, sixièmes de l’Asahi Super Dry Pacific Nations Cup 2025 et battus ensuite par le Chili en barrage intercontinental, le joueur polyvalent des Saracens, deuxième ligne ou flanker, a répondu sans détour : « Oui, ça a été difficile. Mais c’est notre dernière chance de nous qualifier, le dernier tournoi, et tout se joue maintenant. Il y a de la pression, forcément, mais la pression fait partie du métier. Chaque fois qu’on entre sur le terrain, elle est là. Pour nous, l’essentiel, c’est de rester concentrés sur le moment présent, de faire confiance à notre travail, et de construire notre confiance jour après jour, jusqu’au week-end. »

Une approche que les Samoa vont devoir maintenir durant ces dix jours à Dubaï, sans se laisser submerger par le poids de l’histoire et les attentes d’un peuple passionné.

« Oui, nous savons tout ça, tout le monde le sait chez nous », a poursuivi McFarland. « Évidemment, nous voulons nous qualifier. Nous avons participé à de nombreuses Coupes du Monde, donc il y a beaucoup d’attente, beaucoup de pression. Mais nous sortons de plusieurs bonnes journées d’entraînement, et nous allons avancer pas à pas. Nous restons centrés sur nous-mêmes, pas sur le résultat. Nous mettons toute notre énergie dans la préparation quotidienne. »

Du côté du Brésil, le capitaine Lorenzo Massari a choisi un autre mot en « p » pour décrire l’état d’esprit de son équipe à l’approche du premier match face aux Samoa, samedi à 17h (heure locale) : privilège.

« C’est un immense privilège d’affronter une équipe aussi prestigieuse que les Samoa », a déclaré le centre des Brésiliens. « Être ici, à la lutte pour une place à la Coupe du Monde de Rugby, c’est le plus grand privilège qu’un joueur puisse connaitre. C’est pour ça qu’on joue à ce sport, pour ces moments-là, pour ces grands défis. »

Et de poursuivre : « Dix jours, ce n’est pas beaucoup de temps pour récupérer entre les matchs, mais c’est exactement ce dont rêvent tous les joueurs. Nous sommes si proches d’un rêve encore plus grand, celui de la Coupe du Monde. Je n’ai donc pas besoin de trop parler à mes coéquipiers avant samedi : ils savent déjà ce que ça représente. Ils ont travaillé dur pour ça, il n’y a plus qu’à reproduire sur le terrain ce que nous avons fait à l’entraînement. »

Pas de seconde chance

Le capitaine namibien Louis van der Westhuizen n’a pas non plus laissé la pression le gagner. Pour lui, un autre mot en « c » résume la clé du succès : courage.

« Il faut revenir aux fondamentaux », a-t-il expliqué. « Nous avons commis des erreurs simples à des moments cruciaux lors des qualifications précédentes. Cette fois, il faudra être disciplinés, précis, et exécuter le plan de jeu donné par le staff. Il va falloir du courage, beaucoup de courage. Ce ne sera pas facile, nous le savons. Nous ne sommes pas dans la position que nous envisagions, mais c’est ça, le rugby. À nous de tirer le meilleur de cette situation. »

La Namibie débutera son tournoi samedi à 19h30 (heure locale) face à une Belgique en pleine forme, un match crucial pour les deux équipes, chacune désireuse de lancer sa campagne par une victoire.

« Le rugby est un sport imprévisible », a-t-il ajouté. « Le ballon n’est pas rond, il peut rebondir n’importe où. Nous devons simplement rester fidèles à notre plan et l’exécuter du mieux possible. Peu importe les individualités, c’est le collectif qui fait la différence. Nous allons tout donner, absolument tout. Nous nous préparons sérieusement, et nous savons qu’il n’y aura pas de deuxième chance. C’est maintenant ou jamais. »

Et ce mot d’ordre – tout donner – résume parfaitement l’engagement total des joueurs et du staff de ces quatre nations, prêts à tout pour décrocher leur rêve de Coupe du Monde de Rugby 2027.

Alors que le trophée Webb Ellis scintillait dans la lumière matinale de Dubaï, Theo McFarland a peut-être trouvé les mots les plus justes pour décrire ce qu’il faudra pour décrocher le dernier ticket doré vers l’Australie : « Ce sera avant tout une question de confiance », a-t-il dit. « Confiance les uns envers les autres, confiance dans notre travail, dans le processus, et foi dans ce qu’on a accompli. Il faut jouer pour les Samoa, représenter notre culture, notre héritage. Jouer avec le cœur. Tout laisser sur le terrain. »

Tout donner sur la pelouse pour valider un billet vers la plus grande Coupe du Monde de Rugby de l’histoire dans deux ans ou attendre six années de plus.

Le tout sans pression, bien sûr…

Pour les spectateurs présents à Dubaï, tous les matchs du Tournoi de qualification final à la Coupe du Monde de Rugby 2027, disputés au Sevens Stadium, seront gratuits et ouverts à tous les fans de rugby. Pour ceux qui ne pourront pas assister aux rencontres sur place, l’intégralité du tournoi sera diffusée dans le monde entier, soit via les diffuseurs locaux, soit gratuitement sur RugbyPass TV.

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