L'Uruguay et les États-Unis se rencontrent avec pour enjeu la place Amériques 1 à la RWC 2023

La Nouvelle-Zélande, la France et l'Italie attendent de savoir laquelle de ces deux équipes les rejoindra dans la poule A. Les Eagles ont trois points d'avance avant le match retour de samedi à Montevideo.

Rien n'est fait. C'est le constat que dresse le capitaine de l'équipe des États-Unis, Bryce Campbell, alors que son équipe s'apprête à affronter l'Uruguay dans le match retour du barrage pour la première place des Amériques à la Coupe du Monde de Rugby 2023.

Les États-Unis ont remporté le match aller 19-16 à Glendale le week-end dernier, mais Campbell, qui est aligné au poste de trois-quarts centre, affirme que l'avantage de trois points ne comptera pas à Montevideo ce samedi.

« Nous devons simplement gagner le match. Nous allons faire tout ce qu'il faut pour cela. Selon la situation, nous choisirons les poteaux ou l'essai mais, pour nous, à ce stade, c'est 0-0 », dit-il.

« Le plus important pour nous est de respecter notre plan de jeu et de le faire un peu mieux. Ce n'est pas un jeu compliqué et plus nous le simplifions, plus il nous sera facile de l'exécuter. »

Les États-Unis avaient ouvert le score 19-3 à domicile, mais l'Uruguay avait réagi par une suite de 13 points sans réponse dans le dernier quart d'heure, laissant croire à un match nul.

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« Tout le monde peut gagner »

L'Uruguay est tout aussi lucide dans sa détermination, selon le demi de mêlée Tomás Inciarte, 24 ans.

« Ce match est comme une finale pour nous », assure-t-il. « Nous avons tout misé sur la victoire. Nous voulons participer à la Coupe du Monde de Rugby 2023 en tant qu'Amériques 1, et nous ne pensons pas au-delà de cette rencontre. Nous voulons gagner.

« La différence dans le score final à Glendale est correcte. Le jeu est maintenant ouvert pour les deux équipes. »

Faisant écho aux pensées de Campbell, Tomás Inciarte préfère dire que l'Uruguay restera flexible dans son approche.

« Notre façon de jouer dépend beaucoup du momentum, du nombre de phases, de quel joueur est en possession du ballon. Nous débuterons comme si c’était une finale, puis le plan sera modifié en fonction du déroulement du match.

« Vu la façon dont le (premier) match s'est terminé, nous avons attaqué et ils n'ont pas pu conserver une différence confortable, ce qui nous met dans de bonnes dispositions. Mais c'est une série très ouverte, et tout le monde peut gagner.

« Nous savions à quoi nous attendre de la part des États-Unis : une équipe forte, solide, très physique, avec de bons schémas de jeu. Nous nous attendons à la même chose à Montevideo. »

Rendre la nation fière

De son côté, l'entraîneur des Eagles, Gary Gold, a félicité son équipe pour la façon dont elle a réagi à sa défaite en match d'ouverture du barrage de Rugby Americas North 1 contre le Canada, pour rester en course pour une place dans la poule A avec la Nouvelle-Zélande, la France, l'Italie et les vainqueurs de la Coupe d'Afrique 2022 à la Coupe du Monde de Rugby 2023.

« Il y a tellement de choses qui nous ont touchés au cours des deux dernières semaines que d'autres groupes pourraient utiliser comme excuses, mais nous nous sommes simplement accrochés », dit-il.

« Évidemment, ce n'était pas génial de perdre AJ (MacGinty) après les séries canadiennes et ce n’est qu’un exemple. Il y a aussi eu d'autres éléments défavorables. Le Covid a été très, très difficile à gérer.

« Mais ce groupe ne cesse de faire preuve de caractère, de montrer sa capacité à rebondir et il veut vraiment rendre la nation fière de lui.

« Nous ne gagnons pas toujours les matchs de rugby et de temps en temps nous pouvons réaliser de bonnes performances mais je ne pense pas qu'on puisse attendre de cette équipe qu'elle abandonne.

« C'est un groupe de joueurs et d'hommes extraordinaires et je suis très fier de travailler avec eux.

« Ces gars se donnent à 100 % pendant 100 % du temps, et en tant qu'entraîneur, c'est tout ce que vous pouvez vraiment demander. »

Gary Gold a procédé à deux changements de joueurs dans sa liste de 23 pour le match retour contre Los Teros. Le très performant Hanco Germishuys est absent pour raison familiale et Jamason Fa'anana-Schultz fait son entrée en troisième-ligne en n°7 tandis qu'Andrew Guerra occupe le poste vacant à l'opposé.

Né dans le Connecticut et élevé en Argentine, le troisième-ligne Benjamin Bonasso pourrait faire ses débuts en équipe nationale comme remplaçant.

Le Canada ajoute de l'expérience

Si le vainqueur de la série peut espérer participer à la Coupe du Monde de Rugby 2023 dans deux ans, le perdant aura toujours une chance de se qualifier, soit en tant qu'Amériques 2, soit par le biais du tournoi final de qualification.

Un match de barrage contre le vainqueur de la série Canada-Chili est le lot de consolation pour l'équipe qui ne parvient pas à se qualifier pour la France en tant qu'Amériques 1.

La situation dans cette série est encore plus délicate puisque le Canada n'a pris qu'un point d'avance à Valparaiso après une pénalité de Robbie Povey qui leur a permis de gagner 22-21.

Povey doit se contenter d'une place sur le banc, en remplacement de Peter Nelson, bien qu'il ait sauvé le Canada de sa toute première défaite contre les Chiliens.

Le sélectionneur Kingsley Jones a procédé à deux changements dans son XV de départ pour le match retour contre le Chili, ajoutant 70 sélections d'expérience.

L'ancien capitaine Tyler Ardron remplace Matt Heaton au poste de troisième-ligne et Patrick Parfrey remplace Cooper Coats au poste d'arrière pour le match de samedi.

Photo : Travis Prior/USA Rugby

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