Le parcours des Fidji à la Coupe du Monde de Rugby 2023

De l'intensité, du mouvement et un avenir radieux : voici le bilan du parcours des Fidji.

Le souvenir qui restera

L’Anglais Courtney Lawes est loin d’être un petit gabarit et pourtant, Frank Lomani et Viliame Mata l’ont fait passer pour un poids plume sur leur plaquage à deux en quart de finale. Lomani était le premier à se jeter sur Lawes avant que Mata se joigne à lui. Ils ont ensuite décollé l’Anglais du sol et l’ont porté au-delà de la ligne de touche. Toute l’intensité physique des Fidji résumée en une action défensive.

L’essai mémorable

Levani Botia a battu un défenseur avant d’être accroché par quatre Géorgiens et pourtant, le troisième ligne rochelais a réussi à libérer après contact pour Vinaya Habosi pendant qu’il allait au sol. Habosi est ensuite allé à l’essai après avoir lui-même battu un défenseur pour couronner le come-back des Fidji.

La citation à retenir

Le sélectionneur des Fidji, Simon Raiwalui, a souligné à plusieurs reprises l’importance pour son équipe de jouer un maximum de matchs et de potentiellement intégrer le Rugby Championship d’ici la prochaine Coupe du Monde de Rugby. Ses propos résument bien la position des Fidji, qui avaient un œil sur la compétition et l’autre sur l’avenir : « On doit continuer d’avancer. Si une décision est prise et qu’on intègre une compétition, si ces matchs nous sont désormais accessibles, nous sommes prêts. »

Le joueur phare

Élément incontournable de cette équipe, Botia a répondu présent dans les moments cruciaux. Le flanker a réalisé l’un des plus beaux matchs de sa carrière contre la Géorgie et a permis aux siens de revenir au score. Il ne faisait pas partie du XV de départ lors de l'entrée en lice des Flying Fijians, face au pays de Galles, mais son impact en sortie de banc lui a valu une place dans l’équipe pour le reste de la compétition.

La révélation de l'équipe

Expérimenté à l'échelle internationale, en témoigne sa médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo, Vilimoni Botitu n’a connu sa première sélection à 15 avec les Fidji qu’en 2021. Le Castrais affiche une gestion du jeu et une capacité à marquer des essais qui sont précieuses : à 25 ans, il fait partie des éléments-clés de l’équipe pour l’avenir.

Petit côté

Le sélectionneur Raiwulai, classe par nature, s’est encore une fois distingué après la défaite contre les Portugais en s’invitant dans leur vestiaire pour les féliciter de leur toute première victoire en Coupe du Monde de Rugby. Il en a alors profité pour leur offrir un sac rempli de maillots, ce qui lui a valu une salve d’applaudissements de la part des joueurs et une accolade de Patrice Lagisquet.

La stat qui impressionne

Avant le match contre le Portugal lors de leur dernière sortie dans la Poule C, les Fidji affichaient 100 % de mêlées réussies. Pas une mince affaire quand on connaît la qualité du pays de Galles, de l’Australie et de la Géorgie dans ce secteur.

Le verdict

Les Fidji ont vécu une compétition historique qui les a vus atteindre les quarts de finale pour la première fois depuis 16 ans. Ils ont aussi poussé l’Angleterre dans ses derniers retranchements. S’ils avaient réussi à franchir la défense en fin de match, ils auraient même pu se retrouver contre l’Afrique du Sud en demi-finales. Intenables dans le jeu courant, dominants sur les plaquages et dans les rucks, les Fidjiens ont créé la surprise en éliminant l’Australie dès la phase de poules. Ils ont le potentiel pour viser haut et ne s’en priveront pas s’ils peuvent jouer davantage de matchs.