Avec en tête le souvenir d’un entraînement particulièrement musclé contre les Sud-Africaines plus tôt cette année, la France ne compte pas prendre cette équipe en développement « à la légère ». Le retour de la co-capitaine Manae Feleu en est la preuve, tout comme la titularisation à ses côtés de Madoussou Fall Raclot en deuxième ligne, un attelage puissant pour répondre au défi physique des Springbok Women.
Côté sud-africain, c’est un véritable coup de balai. Le sélectionneur Swys de Bruin tient sa promesse d’impliquer les 32 joueuses de son groupe avant les phases finales. Pour la première fois dans ce tournoi, Babalwa Latsha portera le brassard depuis la deuxième ligne, tandis que Mary Zulu est appelée à l’ouverture.
Coup d’envoi : 17h45 (heure française), dimanche 7 septembre
Stade : Franklin's Gardens, Northampton
Comment voir le match : Prenez les dernières places disponibles ici.
Ou consultez notre guide TV mondial pour connaître les diffuseurs dans votre région.
France
France, la joueuse clé : Marine Ménager réalise un début de Coupe du Monde étincelant. Rapide, technique, tranchante dans les duels, l’ailière a changé de côté pour ce match, sans que cela ne pose le moindre souci. Elle sera une menace constante.
Afrique du Sud
Afrique du Sud, la joueuse clé : Aseza Hele est l’une des rares joueuses à conserver sa place dans le XV de départ. Titulaire en numéro 8, elle incarne la puissance du pack sud-africain et devra livrer un gros combat pour permettre à son équipe d’exister devant.
Déclarations
Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse de la France
« Elles étaient en tournée en France et c’était l’occasion pour nous de les accueillir et faire un entraînement commun. On était en plein Tournoi. La séance avait été musclée, avec beaucoup d’engagement. On a mis du temps à prendre la mesure de ce qui allait se passer mais on a vite compris qu’elles étaient déterminées, qu’elles avaient un message à faire passer et qu’on allait se rencontrer. On y est.
« Les filles l’ont senti mais nous aussi : elles nous ont fait comprendre que l’Afrique du Sud venait sur la Coupe du Monde pour montrer qu’elles avaient progressé, élevé leur niveau et qu’elles venaient chercher un quart de finale. Elles l’ont démontré sur le terrain avec leur qualification.
« C’était une belle opportunité pour nous car la dernière fois qu’on les avait affrontées, c’était en 2022, à la Coupe du Monde. Le résultat avait été en notre faveur. On ne peut pas se baser sur ce match aujourd’hui. Beaucoup de choses se sont passées depuis. »
Manae Feleu, co-capitaine
« Notre équipe est un peu plus légère, et du coup on va pouvoir courir et tenir sur la longueur. On sait que les vingt à quarante premières minutes vont être assez rudes. On va devoir être courageuses en défense, sur les impacts et en attaque. Il ne faut surtout pas lâcher, le match va durer 80 minutes. Il faut qu’on se déplace beaucoup et qu’on arrive à les déplacer pour pouvoir, ensuite, mettre en place notre jeu. »
Swys de Bruin, sélectionneur
« D’abord, j’ai confiance en chacune de ces joueuses pour faire le travail – c’est pour ça qu’elles sont là. La victoire contre l’Italie nous a facilité la tâche pour faire tourner. Ensuite, plusieurs d’entre elles ont laissé leur corps sur le terrain lors des deux premiers matchs. On peut donc les faire souffler, et j’écoute le docteur ainsi que le préparateur physique, qui m’ont conseillé que certaines filles prennent un peu de repos, pas seulement physiquement, mais aussi mentalement.
« La Coupe du Monde représente tout pour ces 32 joueuses, et la dernière chose que j’aurais voulu, c’est repartir d’ici en laissant certaines d’entre elles sans avoir mis un pied sur le terrain. Pendant des années, elles se seraient dit : "J’étais à la Coupe du Monde, mais je n’ai jamais eu ma chance." Le rugby, c’est très important, mais les gens le sont encore plus. »
Babalwa Latsha, capitaine
« C’est un immense honneur, un privilège énorme – tout le monde n’a pas cette opportunité. Pour moi, c’est aussi une marque de confiance. Je suis dans le groupe depuis un moment déjà, je sais ce qui fait vibrer cette équipe. Et j’ai eu la chance d’apprendre aux côtés d’une grande figure comme Sindi Booi. Mais au fond, tout tourne autour de l’équipe. Mon rôle est simple : jouer le meilleur rugby possible et contribuer au succès du groupe du mieux que je peux. »