La co-capitaine de la France, Manae Feleu, explique que son équipe veut s’appuyer sur sa victoire « de référence » contre l’Afrique du Sud lors du dernier match de poule disputé ce week-end, pour battre l'Irlande en quart de finale dimanche 14 septembre.

Les Bleues ont terminé en tête de la poule D après leur victoire 57-10 dimanche 7 septembre à Franklin’s Gardens face à l’une des surprises du tournoi. Mais au-delà du score, c’est surtout la manière qui a compté, notamment dans le défi devant, un secteur habituellement fort de l’Afrique du Sud.

« On a voulu montrer la qualité de notre défense. On voulait s’éclater et jouer notre meilleur rugby. C’est ce qu’on a fait, je suis fier des filles », réagissait-elle à l'issue de la rencontre.

« Je me suis dit qu’on était dedans. Quand tu domines en mêlée, c’est plus facile car tu sens que dans la tête, tu domines. On avait besoin de se lâcher, de se libérer. On a construit défensivement contre l’Italie et offensivement contre le Brésil. On voulait faire un match plein et se faire plaisir sur le terrain. »

L'équipe tient-elle son match référence ? « Il faudra revoir ça à la vidéo », élude-t-elle. « Mais sur le terrain, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pris autant de plaisir. C’est de bon augure pour la suite. On va continuer à construire sur ça. On a posé de bonnes bases et on avance marche après marche. »

De quoi se mettre dans de bonnes dispositions en vue du quart de dimanche contre leur adversaire du Six Nations. 

« On a vraiment hâte. On travaille depuis trois ans en vue du prochain match », dit-elle.

Pauline Bourdon Sansus, élue joueuse Mastercard du match, ajoute : « On a encore beaucoup à donner. On va monter en puissance. On voulait bien finir. On est premières, c’était l’objectif. Dès demain, on va basculer sur le quart de finale. »

Les trois victoires de la France en phase de poule ont suivi une défaite contre l’Angleterre en préparation, un revers largement dû à la domination des avants adverses. Si les Bleues passent l’obstacle irlandais, elles pourraient bien retrouver les Red Roses en demi-finale, avec une revanche à prendre.

C’est notamment pour cela que tout le groupe s’est réjoui de battre une équipe aussi physique que l’Afrique du Sud avant d’aborder les matchs à élimination directe.

« On les avait analysées, on savait que la mêlée était l’une de leurs forces. On voulait montrer qu’on était en capacité de rivaliser. On voulait montrer que la France pouvait dominer devant et en défense. Les filles ont été présentes au combat », soufflait Gaëlle Mignot, co-sélectionneure, admettant avoir un peu secoué ses joueuses pour en arriver là.

« Je les ai un peu malmenées sur ce secteur depuis un certain temps. Les joueuses aiment que j’aille un peu les piquer, les chercher sur ça. Cette semaine, on savait qu’on avait un gros défi à relever. Les joueuses m’ont montré que la France voulait rivaliser. Je suis très contente de ce qu’elles ont produit.

« Maintenant, on rentre dans une nouvelle compétition. On sait que c’est quitte ou double, tu gagnes ou tu rentres. On va vouloir s’appuyer sur nos forces et sur ce qui a marché aujourd’hui dans un match à enjeu. On doit croire qu’on peut faire de grandes choses, gommer quelques scories et monter en puissance. »

Les Bleues savent donc parfaitement à quoi s’attendre face à l’Irlande, l’une des rares équipes à avoir battu les Black Ferns ces dernières années et rivale historique du Tournoi des Six Nations.

« On joue contre l’Irlande tous les ans », rappelle l'arrière Émilie Boulard. « Le dernier match, chez elles au Six Nations, ça a été serré. Elles montent en puissance ces dernières années. Elles ont battu les Black Ferns au WXV.

« Elles vont arriver avec l’envie de vaincre absolument et elles doivent se dire que tout est possible face à nous. C’est nous qui allons devoir vite couper leurs intentions au début du match pour réussir à mettre notre jeu en place, nous mettre en confiance et gagner ce match. Ça va être primordial de commencer le match de très bonne manière. »