SUNDERLAND – L'Angleterre, pays hôte de la compétition, a battu les États-Unis 69-7) en match d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 2025 au Stadium of Light devant une affluence record (42 723 spectateurs).

Les Anglaises ont frappé fort d’entrée et signé 11 essais, dont sept après la pause, face à des Américaines longtemps accrocheuses mais qui ont fini par céder physiquement.

Le film du match

L’entame anglaise est brouillonne : un en-avant sur le coup d’envoi, une passe mal assurée… Mais Sadia Kabeya rassure tout le monde et inscrit le premier essai à la 9e minute.

Les locales enchaînent ensuite trois autres réalisations, dont une magnifique action de 80 mètres conclue par Ellie Kildunne, sacrée meilleure joueuse du monde en 2023.

L’essai du match vient pourtant du camp américain : à la 25e minute, la deuxième ligne Erica Jarrell-Searcy transperce plein axe, dépose plusieurs défenseuses et offre un essai mérité aux Eagles.

La réplique anglaise est immédiate. Deux minutes plus tard, Alev Kelter écope d’un carton jaune. Réduites à 14, les Américaines encaissent deux essais en infériorité numérique et laissent filer tout espoir de retour.

Au retour des vestiaires, l’Angleterre déroule devant une foule record. Sept essais supplémentaires pleuvent sur des Américaines courageuses mais usées par la cadence. La machine anglaise, parfaitement huilée, ne laisse plus aucun répit à son adversaire et transforme la seconde période en véritable récital offensif.

Joueuse du Match Mastercard

Ellie Kildunne (arrière, Angleterre) : une activité hors normes et deux essais à la clé. L’arrière brille par sa lucidité, allant jusqu’à refuser le triplé pour offrir des ballons d’essai à ses coéquipières.

« Les supporters ont vraiment marqué le coup aujourd’hui, vous avez rendu ce moment unique », déclare Kildunne.

« Merci à tous ceux qui sont venus. Jouer dans le nord, c’est quelque chose de spécial.

« J’ai donné quelques passes à Jess [Breach], elle me remerciera plus tard !

« On est montées en régime au fil du match.

« C’est l’œuvre de tout le groupe. Les avants ont été incroyables : sans leur travail de sape dans l’axe, je n’ai pas les espaces. Ils font un boulot formidable, semaine après semaine. »

Réactions des entraîneurs

John Mitchell (sélectionneur, Angleterre)
« On avait besoin de lancer notre tournoi. On est montés en puissance au fil du match, surtout en seconde période. Mais ce n’est qu’un début : on se fixera des exigences élevées pour continuer à grandir. »

Sione Fukofuka (sélectionneur, USA)
« Beaucoup de points positifs dans l’intention et l’engagement. Mais face à la meilleure équipe du monde, il faut être précis. Quand on a su enchaîner trois ou quatre temps de jeu, on s’est créé des occasions. Je suis fier des filles : elles jouent jusqu’à la 81e minute et trouvent encore des espaces. »

La stat du jour

42 723 spectateurs à Newcastle : un record absolu pour une rencontre de Coupe du monde féminine, dépassant les 42 579 de l’édition 2021 en Nouvelle-Zélande.

La suite

L’Angleterre affronte l’Australe le samedi 30 août à Northampton. Les États-Unis seront déjà dos au mur face aux Samoanes, le même jour à York, dans un duel à ne pas perdre s’ils veulent rester en course pour les quarts.