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Quelques stats marquantes du week-end

Si la première journée avait été marquée par les essais à répétition (et même six pour Julia Schell !), la deuxième a mis la défense au premier plan.

Stat de la semaine

La vie est belle pour les supporters anglais ! L’Angleterre n’a pas encaissé le moindre essai depuis 135 minutes, soit quatre minutes de plus que la durée du film culte « La vie est belle » (celui de Capra, pas celui de Benigni). Avec le Canada et la France, elles forment le trio d’équipes à n’avoir concédé qu’un essai depuis le début de cette Coupe du monde. Trois murs défensifs, mais trois façons bien différentes d’y parvenir.

Angleterre - La force défensive des Red Roses repose beaucoup sur leur puissance offensive. Les adversaires évitent généralement de jouer au pied face à Ellie Kildunne, Jess Breach ou Abby Dow. Et on les comprend. L’Angleterre n’a subi que 20 coups de pied adverses, le plus faible total du tournoi. En face, les équipes n’ont battu que 30 défenseuses, quatrième plus bas chiffre depuis le début de la compétition. En résumé : garder le ballon en main ne mène pas bien loin et taper au pied c’est offrir de l’espace aux meilleures joueuses du monde. Pas vraiment un choix.

Canada - Les Canadiennes choisissent une autre voie : éviter de défendre le plus possible. Elles ont réalisé 324 courses, deuxième total du tournoi derrière l’Afrique du Sud (347). En face, elles n’ont subi que 165 courses adverses, le plus bas chiffre. À cela s’ajoute un taux de réussite aux plaquages de 92,2 %, bien supérieur à la moyenne du tournoi (88,1 %). Et seulement trois plaquages manqués ont conduit à des franchissements nets. Le Pays de Galles en a fait l’amère expérience lors de sa défaite au deuxième tour : sur les onze principales porteuses de balle de la rencontre, seules deux étaient galloises (Georgia Evans et Carys Cox). Face au Canada, il ne faut pas s’attendre à beaucoup voir le ballon.

France - Les Bleues mélangent un peu des deux recettes. Elles ont déjà dû plaquer 354 fois, sixième total du tournoi et 109 de plus que le Canada. Mais leur force est ailleurs : étouffer les attaques adverses. Beaucoup d’équipes misent sur les offloads pour accélérer le jeu et attirer les défenseuses. Contre la France, ça ne marche pas. Elles n’ont concédé que sept offloads, plus bas total du tournoi, et seulement trois ont permis de créer de la vitesse. Concrètement, face aux Bleues, vous aurez le ballon, mais vous ne pourrez pas en faire grand-chose.

Boks Office

Quand on pense à l’Afrique du Sud, on pense mêlées. Portées par Babalwa Latsha et Sanelisiwe Charlie, les Sud-Africaines se sont imposées comme les patronnes dans ce secteur de eu depuis le début du tournoi. Avec 17 mêlées lors de leur deuxième match contre l’Italie, elles détiennent le record de la compétition. Elles ont déjà obtenu sept pénalités sur mêlée, là aussi le plus haut total. Mais l’essentiel n’est pas seulement de gagner des pénalités, c’est de savoir où elles les arrachent. Quatre fois entre la ligne médiane et les 22 adverses, ce qui leur permet ensuite d’aller chercher la touche dans les 22 mètres ou de jouer vite et mettre immédiatement la pression. Cinq fois directement dans les 22 adverses, record là encore, pour pousser et menacer la ligne d’en-but.

Cette mêlée sud-africaine est en train de devenir l’arme offensive la plus redoutable de tout le tournoi. C’est même l’une des clés de leur qualification déjà acquise pour les phases finales. Une sacrée performance pour une équipe qui n’avait plus gagné en Coupe du monde depuis 2014.

L’Australie impitoyable là où ça compte

L’Australie s’est placée en bonne position pour sortir de la poule A aux côtés de l’Angleterre. Mais leur plan de jeu a de quoi susciter quelques inquiétudes. Piper Duck a déjà réussi 49 plaquages, meilleur total du tournoi. Elle est bien entourée : Kaitlan Leaney est quatrième au classement, Emily Chancellor cinquième et Michaela Leonard sixième. Pourtant, les Wallaroos n’ont passé que 44,3 % de leur temps dans le camp adverse, quatrième plus faible pourcentage du tournoi, devant seulement le Brésil, l’Italie et les Fidji – aucune de ces équipes n’a gagné un match. Leur temps de possession n’atteint que 34,4 minutes, onzième total le plus bas parmi les 16 équipes. Or, pour marquer, il faut le ballon. Sur le papier, la situation paraît préoccupante.

Mais souvenez-vous de ce que l’on disait la semaine dernière à propos des entrées dans les 22 mètres des Samoa. On peut dire la même chose de l'Australie cette semaine. L’Australie a franchi 20 fois les 22 adverses, septième total du tournoi. Sauf qu’elles sont d’une redoutable efficacité une fois installées là. Leur moyenne est de 5,2 points par entrée, meilleur chiffre de la compétition. En défense, elles concèdent 1,8 point par entrée, sixième total le plus élevé. Elles n’ont été stoppées que trois fois dans les 22 mètres adverses, deuxième meilleure marque derrière le Brésil (deux turnovers seulement en trois entrées). Autrement dit, peu importe les 78 autres mètres, l’Australie est impitoyable quand ça compte. Le revers de la médaille, c’est l’énorme charge physique imposée à des joueuses comme Piper Duck, qui n’a pas manqué une minute. Elle devra encore tenir son rang pour contenir les Red Roses lors de la troisième journée.

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