David Cameron était Premier ministre du Royaume-Uni lors de la dernière Coupe du Monde organisée en Angleterre, en 2015. Et même si la version masculine ne s’était pas terminée comme les supporters l’espéraient, l’ancien chef du gouvernement l’assure : quoi qu’il arrive cette fois-ci, c’est déjà une victoire pour le rugby.
« On ne peut pas sous-estimer à quel point la retransmission télévisée et médiatisée de grands matchs de sport féminin change la donne. C’est tout l’effet modèle : tu vois des joueuses sur le terrain, et tu te dis : "pourquoi pas moi ?" », a expliqué Cameron avant la finale du Mondial 2025. « C’est incroyablement puissant. Et quand en plus c’est un événement organisé au Royaume-Uni et que l’équipe anglaise performe aussi bien, l’impact est encore plus fort.
« Je pense que cela aura un très grand impact sur le sport et sur les jeunes, notamment dans le sport scolaire. »
Comme beaucoup, Cameron a été impressionné par les foules massives tout au long de la phase de poules puis des phases finales.
« C’est une excellente chose, car cela convainc les diffuseurs qu’ils doivent retransmettre davantage ce sport. Cela incite aussi les sponsors à s’engager. Et ça montre aux joueuses qu’elles gagnent en visibilité. C’est un cercle vertueux qui s’auto-entretient.
« On l’a vu avec le football féminin, et on le voit désormais avec le rugby féminin.
« Le travail est fait : vous avez donné de la visibilité au rugby féminin, au sport féminin. Vous avez montré aux diffuseurs la qualité de cet événement. Vous avez prouvé aux organisateurs que remplir les stades était possible. »
Mais si l’essentiel est acquis, Cameron souligne qu’il reste encore un dernier effort à fournir pour « mettre la cerise sur le gâteau ». Et il est persuadé que l’Angleterre peut y parvenir, en franchissant l’obstacle canadien.
« Quand on regarde jouer cette équipe d’Angleterre, on ressent énormément de confiance. C’est un groupe incroyable, très professionnel, très talentueux. Je ne sais pas ce qui se passera samedi, mais j’ai bon espoir.
« Elles sont tellement solides… Quand je regarde l’équipe masculine, je suis toujours très nerveux. Là, au contraire, cette équipe m’apaise. Je me sens beaucoup plus tranquille que devant les matchs des hommes.
« Le Canada a certes éliminé l’un des favoris (la Nouvelle-Zélande en demi-finale), mais ce match contre la France était fascinant : on était mis sous pression, puis on a complètement renversé la situation.
« J’y crois beaucoup. Je croise les doigts, tout ce qu’on peut croiser ! Ça a été un été exceptionnel de sport, et on en redemande. »
