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Coupe du Monde, le journal de Raquel Kochhann

La star brésilienne revient sur les débuts historiques de son équipe en Coupe du Monde de Rugby, et raconte comment le rugby l’a aidée à se relever après son combat contre le cancer.

La Coupe du Monde de Rugby 2025 est une expérience incroyable pour nous. Avoir autant de gens qui nous soutiennent à chaque match, pour chaque joueuse, c’est fou. C’est génial de voir des stades pleins et tout l’amour que le public nous donne. Il y a tellement d’énergie, une énergie positive qu’on ressent vraiment. Et ce qui touche encore plus, c’est que parfois, ce soutien vient de gens qui ne connaissent ni l’équipe, ni même qui joue contre qui, mais qui sont là pour encourager chaque moment. Et ça nous donne la force de jouer plus fort, plus longtemps.

C’était le cas contre la France ce week-end, quand Bianca Silva a inscrit le tout premier essai du Brésil en Coupe du Monde. On l’a toutes célébré ensemble. C’était un énorme moment pour nous en tant qu’équipe. On méritait toutes cet essai parce qu’on travaille dur ensemble. Il a montré au monde que le Brésil a sa place parmi les meilleures équipes. Il nous faut juste plus de matchs, plus d’expérience, pour pouvoir rivaliser avec les grandes nations.

Après le match, on a encore plus célébré – tout le monde ensemble, à la brésilienne, en chantant et en dansant. La danse et le chant nous donnent beaucoup d’énergie, une énergie qu’on partage entre nous. C’est une question de rythme, il faut être sur la même longueur d’onde pour fêter un objectif collectif atteint.

Je vis vraiment un rêve en étant ici. C’est un immense honneur de faire partie de cette équipe qui écrit une nouvelle page de l’histoire du rugby dans notre pays. Je suis tellement fière.

J’ai aussi eu la chance d’être la porte-drapeau du Brésil aux Jeux Olympiques de Paris 2024. C’est difficile de comparer cette expérience à celle-ci, car elles sont très différentes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on s’est déjà fait un nom sur le circuit à 7, et maintenant on est en Coupe du Monde à XV. C’est un gros pas en avant pour nous, et je suis très heureuse d’en faire partie. On se donne à fond pour mettre le rugby brésilien sur la carte et montrer au monde que le Brésil, ce n’est pas que le football. On a plein d’autres sports, et le rugby peut en faire partie.

Mais ce n’est pas que pour le regard du monde extérieur. On veut aussi montrer au peuple brésilien tout ce que le rugby peut leur apporter. Le rugby est un sport de valeurs, et on a une vraie responsabilité, on se doit de les partager. Je crois que c’est comme ça qu’on pourra faire grandir le rugby au Brésil.

Personnellement, j’ai énormément reçu du rugby. Mon équipe est ma deuxième famille. On passe plus de temps ensemble qu’avec nos proches. On est des sœurs, on se soutient tout le temps. C’est pour ça que le rugby est si important : on ne fait rien en solitaire, on a besoin des autres. C’est un sport collectif. On célèbre les réussites de tout le monde, pas juste les siennes. Chacune d’entre nous essaie de faire progresser les autres, et c’est comme ça qu’on devient une meilleure équipe.

Je sais de quoi je parle, car j’ai vécu tout ça de très près. Je suis une survivante du cancer du sein. J’ai réussi à revenir sur le terrain après la maladie. Et je suis fière de ça, parce que je peux montrer à d’autres femmes que le cancer n’est pas une fin, c’est juste une étape. Je peux leur montrer que tout est possible. Et ce n’est pas juste des paroles, je le vis vraiment.

C’est possible quand on est bien entouré et qu’on garde le bon état d’esprit. On peut accomplir des choses qu’on n’aurait jamais imaginées. Le rugby m’a énormément aidée quand il a fallu traverser cette période. Pas seulement parce que je suis une athlète et une compétitrice, mais surtout grâce à la force du collectif.

Le rugby m’a aidée de tellement de façons. Il m’a donné de vraies amies, un vrai soutien. Des gens qui tiennent à moi. Ce ne sont pas ma discipline ni mon niveau sur le terrain qui m’ont aidée à me relever, mais plutôt les personnes que le rugby a mises sur ma route.

Ce week-end, j’espère qu’on réussira toutes ensemble à battre l’Italie et à terminer ce tournoi sur une belle note. Le jeu à la brésilienne, c’est ça : être ensemble. Là où certaines équipes ont des plans de jeu très figés, chez nous, on préfère repérer les atouts de chacune et construire un collectif à partir des talents individuels. Oui, on a des jambes de feu et des supporters bruyants, mais chaque joueuse est unique, chaque fan aussi. Et tout le monde joue son rôle sur le terrain comme en dehors pour faire grandir cette équipe qui, au fond, est bien plus que la somme de ses parties. C’est ça que j’aime dans le fait d’être joueuse de rugby. Et c’est ça que j’aime dans le fait d’être Brésilienne.

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