Fraîchement sorties de leur incroyable remontée – ou plutôt de leurs multiples sursauts – face à l’Australie, les joueuses des États-Unis savent qu’elles devront appuyer sur l’accélérateur dès le coup d’envoi. Avec une différence de points actuelle de -62 contre +73 pour l’Australie, les Women's Eagles ont besoin d’une large victoire contre les Samoa avant d’espérer un coup de pouce de l’Angleterre plus tard dans la journée. Tous les détails ici.

Malgré le score final, les Samoa ont signé une belle entame de deuxième mi-temps face à l’Angleterre, avec dix minutes solides. Contre les USA, elles chercheront à faire entrer leurs grosses porteuses de balle dans le match bien plus tôt. Le premier essai du tournoi serait célébré comme il se doit par cette équipe classée 15e mondiale.

Coup d’envoi : 14h30 (heure française), samedi 6 septembre

Stade : York Community Stadium, York

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États-Unis

États-Unis, la joueuse clé : On parle souvent de ses engagements en dehors du terrain, mais Ilona Maher a clairement répondu présente sur le terrain depuis le début de cette Coupe du Monde. Avec deux ballons grattés dans les 20 premières minutes face à l’Australie, elle a donné le ton. Pas une fois elle n’a reculé depuis le début du tournoi. Attendez-vous encore à une grosse dose de courses tranchantes et directes de la part de la centre américaine.

Samoa

Samoa, la joueuse clé : Harmony Vatau est, à ce jour, la seule joueuse samoane à avoir inscrit des points dans ce Mondial (face à l’Angleterre). Mais l’arrière/centre ne se limite pas à son jeu au pied : avec trois offloads et plusieurs franchissements, elle est le véritable moteur d’une ligne de trois-quarts capable de faire des étincelles.

Déclarations

Sione Fukofuka, sélectionneur des États-Unis
« Notre intensité physique contre l’Australie a été exceptionnelle. On leur a demandé d’y aller fort, elles ont répondu présent. Elles ont dominé les collisions, posé un cadre solide et se sont créé des occasions qu’elles ont su concrétiser. On sent une vraie régularité dans cette équipe, et on est très satisfaits de l’équilibre qu’on a trouvé. »

Kate Zackary, capitaine des États-Unis
« L’ambiance est vraiment bonne. On a un peu modifié notre semaine d’entraînement parce que le match de samedi dernier a été énorme, aussi bien physiquement que mentalement.

« Lundi, on a fait un peu d’engagement communautaire, ce qui nous a reboostées. Être avec des clubs locaux, des jeunes, des équipes féminines... ça nous rappelle pourquoi on fait tout ça. Ce n’est pas pour l’argent, mais par passion.

« Mardi, c’était notre séance la plus rude de la semaine. On plaisante souvent en disant que c’est la plus dure, car on veut volontairement qu’elle soit plus difficile qu’un match. Et ça a bien mis les filles en condition pour la sélection.

« Jeudi, c’était rapide, intense, une très bonne session.

« On veut que chacune soit capable de faire la différence, mais c’est un match de 80 minutes. On n’a pas besoin de joueuses qui brillent seules. On a besoin d’un collectif de 15 à 23 filles qui collaborent sans relâche pour créer des opportunités. On ne court après rien cette semaine, c’est ça le message : on va écrire notre propre destin. »

Ramsey Tomokin, sélectionneur des Samoa
« On veut que les filles se lâchent, qu’elles montrent qui on est vraiment. La semaine dernière, on a montré une partie de notre identité, mais on peut aller plus loin. On veut finir fort.

« On connaît les enjeux : les USA ont besoin de points, et on va tout faire pour leur compliquer la tâche. On veut les embêter, leur mettre la pression, et en profiter pour marquer à notre tour. J’ai d’ailleurs envoyé un message au staff australien : on va faire notre part pour la région.

« J’ai entendu leur coach dire qu’ils allaient rester fidèles à leur plan et que le reste suivra. Eh bien nous, on va faire exactement l’inverse : les étirer, les mettre sous pression.

« C’est une nouvelle opportunité d’affronter une équipe de premier plan. On avait livré un bon match contre elles il y a quelques années, et je suis convaincu qu’on a les joueuses pour les rivaliser. »